Au milieu des années 1950, la mobilité apparaît comme un enjeu fondamental de l’architecture et de l’urbanisme. En contestation au mouvement du modernisme, et concerné par l’accroissement de la population urbaine, des groupes de jeunes architectes imaginent plusieurs types de mobilité. La mobilité de l’objet, celle de l’ensemble architectural et celle de l’homme dans l’espace construit. À travers des publications et des expositions, ils diffusent des visions utopiques des villes, des structures et des objets habitables. C’est alors que l’attachement au sol est remis en question et que l’on déterritorialise l’architecture.
Le Groupe d’Etude de l’architecture mobile (geam) constitué en 1957 par l’architecte hongrois Yona Friedman, conforté dans l’idée que le changement est permanent, imagine également des modèles de mobilité à l’échelle de la ville. En 1958, il publie le manifeste de l’architecture mobile, ou il revendique une architecture en perpétuelle évolution permettant à la fois la mobilité de l’habitant mais également la mobilité sociale. . « N’importe quel mode d’usage par l’usager ou un groupe doit pouvoir être possible et réalisable » déclare Friedman. « L’habitat [est] décidé par l’habitant », les « infrastructures [sont] non déterminées et non déterminantes ». L’architecte favorise ici l’auto-planification et l’adaptabilité.
Hélène Degonzague 4ème année
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